Article tiré du site Internet La dépêche du Midi
L’école de musique a pu assurer 90 % des cours
Recueilli par Karine Cayrou
Pendant le confinement, l’école de musique des coteaux de Cadours s’est rapidement adaptée. Afin d’éviter le chômage partiel et l’abandon des élèves en plein milieu d’année, les professeurs ont pris les choses en main face à des élèves motivés et impatients de continuer leur apprentissage. Jérôme Boisvert, directeur de l’école explique ce nouveau fonctionnement et ses bénéfices.
Comment réalisez-vous vos cours ?
Tous les professeurs utilisent un mix entre échange d’enregistrements et cours en direct. Les enregistrements sont réalisés par les élèves qui les envoient à leur professeur, et celui-ci leur répond de la même manière en expliquant les points à améliorer, les axes de travail et les conseils techniques ou d’interprétation avec démonstration si nécessaire. Une fois par semaine, le professeur et l’élève se retrouvent en visio par whatsapp, skype, messenger ou zoom. Nous avons aménagé un planning avec les élèves, réfléchi à des programmes techniques ou travaillé de l’improvisation ou de la création comme l’a fait le nouveau professeur de batterie Nicolas Bertrand.
Quels retours avez-vous des élèves ?
Ils ont répondu présents à plus de 90 %, rares sont ceux qui n’ont pas donné suite ou n’ont pas pu, technologiquement parlant, garder le contact. Ils sont ravis de ce qui a été mis en place, beaucoup d’entre eux sont contents de revoir leur professeur et de continuer à travailler leur instrument. « C’est moins bien qu’en vrai, mais au moins, on continue les cours ! » me disait Inès, une élève la dernière fois.
Avez-vous observé des changements ?
Je suis étonné et ravi de voir que finalement, les élèves sont presque plus assidus que d’habitude, notamment dû au fait de suivre le principe des enregistrements tous les deux à trois jours. Ce qui me fait particulièrement plaisir, c’est aussi de voir les parents s’intéresser et s’investir plus, un peu « forcés » d’assister au cours parfois, certains ont même bricolé un support pour tenir le téléphone pendant les cours. Finalement, ce sont des volontés communes que tout se passe au mieux et chacun collabore, y met du sien : cela ne peut que donner de bons résultats.
Recueilli par Karine Cayrou